Le Stanley Park est le poumon vert de Vancouver. Il est à Vancouver ce que Central Park est à New York, l’océan Pacifique en plus. Troisième plus grand parc urbain d’Amérique du nord avec une superficie de 400 hectares, le Stanley Park n’est heureusement pas l’unique espace vert de la ville, mais il est sans conteste le plus beau. En tout cas, c’est ce qu’on s’est dit après l’avoir visité, comme le font 8 millions de personnes par an. Quelques mètres après avoir quitté la route principale qui mène au parc et avoir entraperçu le Pacifique bordé par des milliers d’arbres, on est tout de suite tombés sous son charme lors de nos premiers jours à Vancouver. On vous explique pourquoi vous devez absolument visiter le Stanley Park si vous passez par Vancouver et quels sont les incontournables.

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Que faire et que voir lors d’une visite du Stanley Park de Vancouver ?

  • Pédaler le long du Seawall, le sentier côtier du Stanley Park

S’il n’y avait qu’une chose à faire au Stanley Park, ce serait celle-ci : faire du vélo le long du Seawall. Mais qu’est ce donc le Seawall ? Le Seawall est une corniche qui fait tout le tour du parc sur 8,8 kilomètres. Construit en 1931 pour protéger le parc de l’érosion et des vagues, il est aujourd’hui emprunté par 2,5 millions de marcheurs, cyclistes et fans de rollers… Il a été entièrement réaménagé à l’occasion des JO d’Hiver 2010 qui se sont tenus à Vancouver et à Whistler.

Pour notre part, nous avons découvert le Stanley Park pour la première fois à pieds mais nous savions qu’on allait y revenir régulièrement étant donné qu’on habitait sur place à cette époque. Pour les touristes de passage en revanche, nous préconisons d’en faire le tour à vélo pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parcourir le Seawall à pied et le Seawall uniquement, c’est à dire sans rentrer dans la forêt du Stanley Park, prend un bout de temps (comptez environ 2 à 3 heures). En plus, vous vous arrêterez probablement souvent pour prendre en photo les différents points de vue qui jalonnent la corniche, ce qui ne fera qu’allonger votre temps de parcours.

Si n’avez qu’un jour pour visiter Vancouver, le mieux pour optimiser votre temps sur place est donc de louer un vélo. L’autre raison pour laquelle nous recommandons le vélo plutôt que la marche, c’est que les habitants de Vancouver se déplacent pas mal à vélo pour aller au travail et même pour leurs loisirs. Du coup, pédaler le long du Stanley Park fera de vous un local le temps de quelques heures !

Le long du Seawall, vous pourrez admirer la skyline de Vancouver, entendre et voir des hydravions décoller ou bien faire une pause sur les plages du parc. A mi-chemin de l’entrée du parc, vous pourrez passer sous le pont du Lion’s Gate. Il relie Vancouver à la ville de North Vancouver depuis 1938.

Faire du vélo au Stanley Park | Informations pratiques
🚲 Louer un vélo : plusieurs loueurs de vélos sont situés à côté de l’entrée du Stanley Park comme Spokes Bicycles RentalEnglish Bay Bike Rentals, ou Yes Cycles.
💵 Tarif : les tarifs de location sont plus ou moins les mêmes selon les loueurs. Pour quelques heures de location seulement, Ezee Riders semble être le loueur le moins cher.Si vous souhaitez découvrir le Stanley Park à vélo avec un guide c’est également possible > Réservez votre excursion de 3 heures ici
🚩 NB : Le parcours à vélo le long du Stanley Park est à sens unique. Respectez bien cette règle, surtout en été, période à laquelle le parc est très fréquenté. Comptez environ 1 heure pour en faire le tour.

 

  • Se promener dans la forêt du Stanley Park

On vous en parlait juste au dessus : il y a parfois des embouteillages le long du très fréquenté Seawall… Pourtant, il suffit de quitter le sentier côtier et de s’enfoncer dans le coeur du Stanley Park, c’est à dire dans la forêt, pour se retrouver seul au monde ou presque.

Avant d’être un espace de détente et de loisirs, le Stanley Park est surtout un gigantesque parc boisé de 500 000 arbres dans lequel on trouve des espèces endémiques d’Amérique du nord (c’est-à dire qui n’existent que dans cette région) : pruches de l’Ouest, genévriers de Virginie, ifs de l’Ouest, cornouillers du Pacifique, érables aux grandes feuilles couverts de mousse, peupliers de l’Ouest et pins de Douglas de 50 mètres nés des cendres du grand feu de 1886… A cette même époque et comme sur toute la côte ouest du continent, les bucherons ont abattu des arbres en masse, voilà pourquoi on trouve encore aujourd’hui d’innombrables souches le long des sentiers.

Aujourd’hui, les 27 kilomètres de chemins aménagés dans la forêt du Stanley Park permettent aux promeneurs et aux VTT de s’y balader. Bien sûr, les sentiers du Stanley Park n’ont rien de bien difficiles comparé aux autres randonnées des environs de Vancouver mais la promenade n’en demeure pas moins sympathique.

📑 Plan du Stanley Park : la carte interactive du parc peut être consultée directement sur le site du Stanley Park ou vous pouvez la télécharger et l’imprimer sur le site de Vancouver.

 

  • Comprendre l’histoire du Stanley Park à travers les totems indiens

Les Premières Nations sont les premiers habitants à avoir peuplé le Canada, autrement dit les Amérindiens. Ce peuple a été en grande partie décimé par les colons au Canada et aux Etats-Unis et leurs descendants se battent encore aujourd’hui pour faire reconnaître leurs droits dans une nation où ils ne représentent que 4,17% de la population. Les totems du Stanley Park sont situés près de Brockton Point, où se dresse un phare centenaire duquel on a un beau point de vue sur Coal Harbour.

Avant d’être installés au Stanley Park, 4 des 10 totems trônaient dans le village d’Albert Bay, un petit hameau de l’ile de Cormorant, dans le nord de Vancouver Island. Ils ont été taillés à la fin du XIXème siècle. Les totems furent achetés dans les années 1920-1930 puis placés en 1962 à Brockton Point. La plupart des totems ont été remplacés par des répliques et conservés dans des musées. Le dernier totem érigé en 2009 est l’oeuvre d’un membre de la Nation Squamish dont la mère est née au Stanley Park. Le Stanley Park était en effet le lieu de résidence de certains Aborigènes avant qu’ils n’en soient chassés par les colons pour construire la route qui traverse le parc.

 

  • Rencontrer la faune locale qui peuple le Stanley Park

Le Stanley Park est le refuge d’environ 500 espèces d’animaux différentes. Les plus faciles à observer sont les oiseaux et les écureuils. Avec un peu de chance, vous pourrez tomber sur des ratons-laveurs, des phoques ou encore des castors. Les coyotes et les chauves-souris sont plus difficiles à apercevoir. Sachez aussi que des mammifères marins peuplent les eaux bordant le parc et que des baleines et des orques ont déjà été observées depuis la côte et le Stanley Park. Quoi qu’il en soit, faites comme nous et respectez les animaux en ne les nourrissant pas. S’approcher trop près peut aussi être dangereux car ils sont parfois porteurs de maladies.

  • Assister au coucher de soleil sur les rives ouest du Stanley Park

Après une journée bien remplie, quoi de mieux que d’assister au coucher du soleil depuis le Stanley Park ? Il y a plusieurs endroits sympathiques où l’on peut se poser pour regarder le soleil tomber derrière l’horizon.

× Au nord du Siwash Rock. Le Siwash Rock est un rocher volcanique vieux de 32 millions d’années et haut de 15 à 18 mètres. C’est le seul stack de tout Vancouver. Un stack est en fait un pilier ou une aiguille qui se situe près d’une falaise et qui s’est détaché de cette falaise dans l’océan à la suite de l’érosion. Ces stacks se retrouvent partout sur terre, comme en France à Etretat, en Australie (les 12 Apôtres), en Thailande (Ko Tapu), dans l’Oregon, au Portugal (Algarve) et ailleurs au Canada, au Nouveau-Brunswick (Hopewell Rocks) ou au Québec (Rocher Percé).

× Au niveau de Second Beach ou d’English Bay

× A Hallelujah Point. Attention ! Ce point de vue n’est pas situé sur le versant ouest du Stanley Park mais au sud des totems. C’est l’emplacement idéal pour un coucher de soleil sur la skyline de Vancouver. Si vous entendez des coups de canon à 21h, ne soyez pas surpris. A quelques mètres de l’Hallelujah Point, on trouve en effet le 9 O’Clock Gun, d’où sont tirés des coups de canon tous les jours à 21h. Ces tirs indiquaient autrefois aux marins qu’ils étaient l’heure de rentrer au port.

Pourquoi nous n’avons pas visité l’aquarium du Stanley Park ?

Il y a un aquarium en plein cœur du Stanley Park mais nous ne l’avons pas mentionné dans les choses à faire. Etant sensibles au bien-être animal, une visite de l’aquarium aurait été contraire à nos principes. En effet, l’aquarium de Vancouver est connu pour avoir abrité pendant depuis des décennies des cétacés capturés au large de la Colombie-Britannique, parfois illégalement. L’aquarium du Stanley Park a été le premier à accueillir un orque capturé dans la nature et a largement tiré profit de « shows » où les orques divertissaient les spectateurs. Ces mêmes orques étaient ensuite vendues dans divers parcs comme SeaWorld…

Heureusement cette pratique n’a plus court de nos jours et l’aquarium ne compte plus aucun orque depuis 2001. Mais il demeure que les conditions de captivité des animaux interrogent. Car sous couvert de recherches scientifiques et de missions de sauvetage, de nombreux animaux restent exposés aux yeux du public… Régulièrement, des spécimens sont retrouvés morts prématurément, en raison de maladies mais souvent sans qu’aucune explication valable ne soient donnée de la part de l’aquarium. Les cétacés sont des animaux qui résistent mal à l’enfermement et leur durée de vie hors de leur environnement naturel est réduite de manière drastique. Cependant l’aquarium ne semble pas prêt de fermer ses portes de sitôt et on comprend mieux pourquoi quand on sait que le prix du billet d’entrée est de 39$

Si vous souhaitez en savoir plus sur les conditions de captivité des orques dans les parcs SeaWorld et dans les aquariums, nous vous recommandons le visionnage de l’excellent BlackFish. Un documentaire sur les pratiques de l’aquarium de Vancouver existe aussi. Vous pouvez le regarder sur le site de Vancouver Aquarium Uncovered (en anglais). 

Pourquoi nous n’avons pas fait un tour en carriole au Stanley Park ?

Le Stanley Park propose également des attractions mettant en scène des animaux, comme des tours en carriole tirés par des chevaux. Ceux que nous avons vu faisaient peine à voir à tirer un si gros attelage… Sans compter que ce genre de tours peut s’avérer dangereux puisque fin 2016 des chevaux apeurés par des bruits de klaxon ont quitté la route puis traversé la piste cyclable avant de renverser un banc avec leur carriole. Ils se sont ensuite aventurés sur le Seawall sur une centaine de mètres avant de pouvoir s’arrêter. Il n’y a eu fort heureusement aucun blessé.

Comment se rendre au Stanley Park ?
🚃 En transports en commun : le bus 19 de Translink s’arrête à côté du Lost Lagoon (arrêt Stanley Park Drive et Pipeline Road). Il n’y a aucun bus qui circule dans le parc.
🚗 En voiture : l’accès principal du Stanley Park est située sur Georgia Street. Il est aussi possible d’entrer dans le parc depuis English Bay au niveau de Beach Avenue. La circulation se fait à sens unique, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Il y a beaucoup d’emplacements de parking au sein du parc mais aucun n’est gratuit. Les pass de parking peuvent s’acheter à l’entrée du parc. Pour en savoir plus sur les tarifs de stationnement vous pouvez consulter la page sur les parkings du Stanley Park sur le site officiel de Vancouver.


Nous espérons que cet article consacré à l’un des plus beaux parcs urbains de la planète vous a plu. Vous connaissez le Stanley Park ? Faites nous part de votre avis en commentaires 🙂